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l’analyse éclairciront ce point délicat et important de la théorie lunaire.

28. Nous allons maintenant établir par les observations l’existence de l’inégalité dépendante du sinus de l’angle

Cet angle est évidemment le double de la longitude du nœud de l’orbite lunaire, plus la longitude de son périgée, moins trois fois la longitude du périgée du Soleil ; nous le désignerons par , et nous allons faire voir que la loi des variations de est la même que celle des anomalies observées dans le moyen mouvement de la Lune.

Les Tables lunaires insérées dans la troisième édition de l’Astronomie de Lalande supposent que, dans l’intervalle de cent années juliennes, le mouvement de la Lune par rapport aux équinoxes surpasse un nombre entier de circonférences, de et que l’époque de 1750 est de La correction de l’époque de ces Tables pour 1691 a été déterminée par Bouvard et Bürg, au moyen de plus de deux cents observations de La Hire et de Flamsteed ; ils ont trouvé l’un et l’autre cette correction égale à

La correction de l’époque des mêmes Tables pour 1756 a été déterminée par Mason et Bouvard, au moyen d’un très-grand nombre d’observations de Bradley, et ils l’ont trouvée nulle. Ainsi, dans l’intervalle de 1691 à 1756, le moyen mouvement de la Lune a été de plus grand que par ces Tables, ce qui donne pour l’accroissement du moyen mouvement séculaire des mêmes Tables.

Bürg a trouvé, par un grand nombre d’observations de Maskelyne, la correction de l’époque de ces Tables égale à pour 1766, et égale à pour 1779.

Bouvard a trouvé, par un grand nombre d’observations de Maskelyne, pour la correction de l’époque de ces Tables en 1789.

Enfin, par un nombre considérable d’observations faites à Green\iotach, à Paris et à Gotha, on trouve pour la correction des époques des mêmes Tables en 1801.