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cients des Tables de Mason et ceux de notre théorie n’est que de et qu’elle n’est que de entre notre théorie et les Tables de Bürg. On la ferait sans doute disparaître en portant plus loin encore les approximations ; mais la comparaison précédente suffit pour établir incontestablement que la gravitation universelle est l’unique cause de toutes les inégalités de la Lune.

Deux de ces inégalités méritent, par leur importance, d’être déterminées avec un soin particulier. La première est celle que l’on a nommée inégalité parallactique, et dont l’argument est Elle dépend de la parallaxe du Soleil. Je l’ai déterminée en portant l’approximation jusqu’aux quantités du cinquième ordre inclusivement ; j’ai donc lieu de croire la valeur à laquelle je suis parvenu très-exacte. Suivant les Tables de Mason, réduites à la forme de ma théorie, cette inégalité est égale à  ; mais Bürg, qui vient de la déterminer par la comparaison d’un très-grand nombre d’observations, la trouve plus grande de et par conséquent égale à En égalant à ce dernier résultat le coefficient donné par mon analyse, on a

partant

or la parallaxe solaire est ou cette parallaxe est donc égale à

En substituant pour sa valeur trouvée dans le no 19, on a pour la parallaxe moyenne du Soleil, sur le parallèle dont le carré du sinus de la latitude est ce qui est à très-peu près celle que plusieurs astronomes ont conclue du dernier passage de Vénus sur le Soleil : la théorie de la Lune offre donc un moyen fort exact pour déterminer cette parallaxe.