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derniers satellites, déterminées dans deux points opposés des orbites, afin d’avoir égard à l’ellipticité de ces orbites. On pourra encore employer pour cet objet la grande inégalité de Jupiter, lorsque les moyens mouvements de Jupiter et de Saturne seront bien connus, car ils ont une influence très-sensible sur le diviseur qui affecte cette inégalité. Il me paraît vraisemblable qu’il faut augmenter d’une ou deux secondes le moyen mouvement annuel que j’ai assigné à Jupiter, et diminuer à peu près de la même quantité celui que j’ai assigné à Saturne. Les inégalités périodiques de Jupiter et d’Uranus produites par l’action de Saturne offrent encore un moyen assez exact pour déterminer la masse de cette dernière planète.

La valeur que j’ai assignée à la masse d’Uranus dépend de la plus grande élongation de ses satellites, observée par Herschel. Ces élongations doivent être vérifiées avec un soin particulier.

Quant à la masse de Mercure, les inégalités qu’elle produit dans le mouvement de Vénus peuvent servir à la vérifier. Heureusement, son influence sur le système planétaire étant très-petite, l’erreur qui peut exister encore sur la valeur de cette masse est presque insensible.


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