Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 3.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les observations des inégalités périodiques que cette planète produit dans le mouvement de la Terre. Les bonnes observations modernes de l’obliquité de l’écliptique sont trop rapprochées pour déterminer cet élément avec exactitude. Les observations des Arabes paraissent avoir été faites avec beaucoup de soin : ces observateurs, qui n’ont rien changé au système de Ptolémée, se sont attachés spécialement à perfectionner leurs instruments et leurs observations, qui donnent une diminution séculaire de l’obliquité de l’écliptique très-peu différente de Cette diminution résulte encore des observations de Cocheouking, faites à la Chine, au moyen d’un grand gnomon, et qui, par leur précision, me paraissent mériter beaucoup de confiance.

Delambre a encore déterminé, par un grand nombre d’observations, le maximum de l’action de Mars sur le mouvement de la Terre. Il a trouvé que cette action est plus petite que celle qui correspond à la masse que j’ai supposée à cette planète, dans le rapport de à l’unité, ce qui donne la masse de Mars de celle du Soleil. Cette valeur est un peu moins précise que celle de la masse de Vénus, parce que son effet est moindre ; mais les données d’après lesquelles nous avons déterminé la masse de Mars étant fort hypothétiques, il importait de connaître l’erreur qui peut en résulter dans la théorie du Soleil ; et, comme les observations de Bradley et de Maskelyne, prises soit ensemble, soit séparément, concourent à indiquer une diminution dans la masse de Mars, il faut diminuer les inégalités précédentes qu’elle produit dans le mouvement de la Terre, dans le rapport de à l’unité.

Ces changements dans les masses de Vénus et de Mars en produisent de sensibles dans les variations séculaires des éléments de l’orbe terrestre ; on trouve alors la longitude du périgée égale à

le coefficient de l’équation du centre de l’orbe terrestre devient