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SECONDE PARTIE. — LIVRE VI.

d’alors. L’expression précédente de donne, pour la longitude du périgée de l’orbe terrestre ou de l’apogée solaire, comptée de l’équinoxe fixe de 1750,

Cette longitude, par rapport à l’équinoxe de l’année 4004 avant l’ère chrétienne, était donc d’où il suit que l’instant où la longitude de l’apogée solaire, comptée de l’équinoxe mobile, était nulle, précède d’environ 69 ans l’époque où l’on fixe la création du monde. Cette différence paraîtra bien petite, si l’on considère l’inexactitude des expressions précédentes de et de lorsqu’on les rapporte à un temps aussi éloigné, et l’incertitude qui subsiste encore, soit relativement au mouvement des équinoxes, soit à l’égard des valeurs que nous supposons aux masses des planètes.

Une autre époque astronomique remarquable est celle où le grand axe de l’orbe terrestre était perpendiculaire à la ligne des équinoxes ; car alors le solstice vrai et le solstice moyen étaient réunis. Cette seconde époque est beaucoup plus rapprochée de nous, et remonte à peu près à l’année 1250. Si l’on suppose, en effet, les formules précédentes donnent pour la longitude de l’apogée solaire, comptée de l’équinoxe mobile ; ainsi, l’instant où cette longitude était de répond à fort peu près au commencement de 1249. L’incertitude des éléments du calcul en laisse une, au moins d’une année, sur ce résultat.


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