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en substituant donc pour et leurs valeurs, on aura

ce qui donne à fort peu près, en intégrant,

Si l’on suppose que représente seconde, sera à peu près la cent-millième partie de la circonférence ; de plus, est du rayon terrestre que nous désignerons par  ; on aura ainsi

Si la constante n’était pas nulle, il en résulterait à l’équateur un vent constant, et l’on pourrait expliquer ainsi les vents alisés. Mais la valeur de cette constante dépend du mouvement initial de l’atmosphère, et nous avons déjà observé, dans le no 6, que tout ce qui dépend de ce mouvement a dû être anéanti depuis longtemps par les résistances en tout genre que les molécules de l’air éprouvent en oscillant, d’où l’on peut généralement conclure que les vents alisés ne sont point dus à l’attraction du Soleil et de la Lune sur l’atmosphère.

Si l’on suppose ces deux astres en conjonction ou en opposition dans l’équateur, et on aura pour le plus grand espace qu’une molécule d’air parcourt dans l’intervalle d’une seconde, en vertu de leurs actions réunies ; or il paraît impossible de s’assurer, par l’observation, de l’existence d’un vent aussi peu considérable dans une atmosphère d’ailleurs très-agitée ; mais il n’en est pas ainsi des variations barométriques, vu surtout l’extrême précision dont les observations du baromètre sont susceptibles : ces variations, qui, comme nous l’observons dans les hauteurs des marées, peuvent être considérablement accrues par les circonstances locales, méritent toute l’attention des observateurs.

Nous ignorons jusqu’à quel point les petites oscillations que l’action