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et entrent suivant ce rapport dans la fonction Si l’on considère ensuite que la différence de à est et qu’elle peut être négligée, vu la petitesse des deux facteurs et on aura

On peut facilement réduire en table cette expression de et en convertissant les angles en temps, à raison de la circonférence entière pour un jour, on aura la loi des retards des marées sur l’instant du passage de la Lune au méridien supérieur ou inférieur, instant déterminé par la condition de ou Mais, pour se servir de cette Table, il faut connaître dans chaque port le temps dont le maximum de la marée suit la syzygie. On a vu qu’à Brest ce temps est de et, suivant les observations, il est à peu près le même dans tous nos ports de l’Océan, en sorte que les valeurs de correspondent aux valeurs de qui précèdent de l’instant pour lequel on calcule. Il faut, de plus, connaître la constante  : cette constante, réduite en temps, est l’heure de la pleine mer qui suit la syzygie de on pourra ainsi la déterminer par un grand nombre d’observations de l’heure de la pleine mer du second jour après la syzygie.

43. Rappelons en peu de mots les principaux phénomènes des marées et leurs rapports avec la loi de la pesanteur universelle. Nous avons principalement considéré ces phénomènes vers leurs maxima et vers leurs minima, et nous les avons partagés en deux classes, l’une relative aux hauteurs des marées, l’autre relative aux heures des marées et à leurs intervalles : examinons séparément ces deux classes de phénomènes.

Les hauteurs des marées dans chaque port, à leur maximum vers les syzygies et à leur minimum vers les quadratures, sont les données de