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Reprenons l’équation du numéro précédent

Les quatre-vingt-dix-huit syzygies que j’ai considérées ayant été prises indistinctement vers les équinoxes et vers les solstices, on peut supposer et égal au mouvement synodique de la Lune, depuis l’instant de la plus grande marée ; or cet instant est tombé, à fort peu près, au milieu de l’intervalle compris entre les observations ; on peut donc supposer égal au mouvement synodique de la Lune pendant cet intervalle. De plus, l’heure de la plus grande marée est déterminée par l’équation est donc le retard de la marée dans l’intervalle compris entre les observations, ce retard étant évalué en parties du quart de cercle, à raison de la circonférence entière pour un jour. En le nommant après l’avoir ainsi évalué, on aura

Les observations précédentes donnent  ; mais, parmi les observations qui précèdent la syzygie, cent douze se rapportent au soir, et, parmi celles qui suivent la syzygie, cent seulement se rapportent au soir ; d’où il est aisé de conclure que l’intervalle moyen des observations a été de . En supposant cet intervalle également partagé par l’instant du maximum de la pleine mer, et en ayant égard à l’argument de la variation, on trouve pour le mouvement synodique de la Lune dans cet intervalle ; c’est la valeur de  ; on aura, cela posé,