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et l’expression des nombres de la même Table, relatifs aux marées totales, est

Comparons maintenant ces formules, données par l’observation, aux formules du no 29, données par la théorie de la pesanteur. Soit la hauteur du zéro de l’échelle d’observation au-dessus du niveau d’équilibre que la mer prendrait sans l’action du Soleil et de la Lune ; soit de plus la somme des carrés des cosinus des déclinaisons du Soleil, aux instants des phases, dans les quadratures de la Table V, et cette même somme relativement à la Lune ; on aura, par le no 29,

on a relativement à Brest, par le no 25,

mais, dans les quarante-huit quadratures que nous considérons, la valeur de n’est point exactement égale à sa valeur moyenne. La Table V comprend vingt-quatre quadratures des équinoxes, dix-huit quadratures d’été et six quadratures d’hiver ; or on a vu, dans le no 27, que, dans les quadratures des solstices d’été, est diminué d’un vingtième, et qu’il est augmenté d’un vingtième dans les quadratures des solstices d’hiver ; il faut donc multiplier la valeur moyenne de par pour avoir sa valeur moyenne dans les quarante-huit quadratures ; de plus, est moindre d’un quarantième dans les quadratures que dans les moyennes distances, à raison de l’argument de la variation, et, comme il est à très-peu près égal à dans les moyennes distances, il