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la longitude de la molécule dans cet état, cette longitude étant comptée d’un méridien fixe sur la Terre. Soit l’élévation de la molécule au-dessus de cette surface d’équilibre, dans l’état de mouvement, et supposons que par cet état se change dans et dans enfin, soit le moyen mouvement de rotation de la Terre, et la pesanteur ; on aura, par le no 36 du premier Livre, les deux équations suivantes

(1)
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les différences et étant uniquement relatives aux variables et La fonction exprime, comme on l’a vu dans le no 35 du premier Livre, la somme des produits de toutes les forces qui troublent l’état d’équilibre de la molécule par les éléments de leurs directions, en ne conservant que les différentielles et . Ces forces sont d’abord l’action du Soleil et de la Lune ; on aura la partie de relative à cette action, en divisant respectivement la somme des masses du Soleil et de la Lune par leurs distances à la molécule et en différenciant ces quotients par rapport aux variables et  ; or, si l’on nomme la distance d’un astre au centre de la Terre, sa déclinaison, et son ascension droite, sa distance à la molécule sera, par le no 23 du troisième Livre, à très-peu près.

l’angle étant compté, comme l’angle de l’équinoxe du printemps ; ainsi, pour avoir la partie de relative à l’action de l’astre , il faut différentier par rapport à et à la fonction

Mais, comme on suppose le centre de gravité de la Terre immobile, il