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et les deux suites (D) deviennent

Il est facile d’en conclure, par le numéro cité, que On trouve ensuite

Ainsi, de quelque manière que l’on combine les quinze mesures précédentes, on ne peut éviter une erreur moindre que dans l’hypothèse où les variations de la pesanteur croissent de l’équateur aux pôles proportionnellement au carré du sinus de la latitude. Cette erreur est dans les limites de celles dont ces mesures sont susceptibles, et l’on voit qu’elle est beaucoup moindre que l’erreur correspondante des mesures des degrés des méridiens, ce qui confirme ce que la théorie nous a indiqué dans le no 33, savoir, que les termes de l’expression du rayon terrestre qui écartent la figure de la Terre de l’hypothèse elliptique sont beaucoup moins sensibles dans la longueur du pendule à secondes que dans la grandeur des degrés des méridiens.

On a vu, dans le no 34, qu’en partant de l’hypothèse elliptique, l’ellipticité de la Terre est égale à cinq démis du rapport de la force centrifuge à la pesanteur, moins la valeur de  : ce rapport est l’ellipticité est donc égale à  : en substituant pour sa valeur précédente, on a pour l’ellipticité de la Terre, qui rend un minimum la plus grande erreur des mesures précédentes.


Déterminons par la méthode du no 40 l’ellipse la plus vraisemblable qui résulte de ces mesures. Si l’on ajoute les équations (A"), et que l’on divise leur somme par on aura

c’est l’équation de condition nécessaire pour que la somme des erreurs