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ganig à Vienne en Autriche ; la neuvième à Paris par Bouguer ; la dixième à Gotha par Zach ; la onzième a été conclue de celle de Paris par la différence des oscillations d’un pendule invariable transporté de Londres à Paris ; la douzième et la quatorzième ont été conclues de la même manière de celle de Paris, par les observations de Mallet, à Pétersbourg et à Ponoï ; la treizième a été semblablement conclue de celle de Paris, par Grischow, à Arensberg ; enfin, la quinzième a été déterminée suivant le même procédé, par les académiciens français qui ont mesuré le degré du méridien en Laponie.

Les neuf mesures absolues ont l’avantage d’avoir été faites suivant la même méthode, qui consiste à observer les oscillations d’un poids suspendu à l’extrémité inférieure d’un fil de pite très-mince, d’un mètre environ de longueur, et saisi par une pince à son extrémité supérieure. Toutes ces mesures peuvent être considérées comme ayant été prises au niveau des mers. Je les ai réduites au vide et à la même température ; ainsi, dans le cas même où elles laisseraient quelque incertitude sur la longueur absolue du pendule à secondes, l’uniformité de la méthode doit donner avec précision la loi des variations de cette longueur, l’un des principaux objets à connaître. Les huit autres mesures ont été conclues par la comparaison d’un pendule invariable observé à Paris, et transporté dans les lieux correspondants à ces mesures.

C’est à la longueur du pendule observée à Paris par Bouguer, et prise pour unité, que j’ai rapporté les autres, qui expriment encore les rapports des poids d’un même corps, transporté successivement dans ces divers lieux, à son poids à Paris, pris pour unité de poids.