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que le rayon est celui d’une sphère dans laquelle l’origine des rayons est à la distance de son centre ; mais alors il est aisé de voir que c’est-à-dire que le sphéroïde est homogène, ce qui est conforme au résultat du numéro précédent.

28. Lorsqu’on a les figures de révolution qui satisfont à l’équilibre, il est facile d’en conclure celles qui ne sont pas de révolution, par la méthode suivante. Au lieu de fixer l’origine de l’angle à l’extrémité de l’axe de révolution, supposons qu’elle soit à une distance de cette extrémité, et nommons la distance à cette même extrémité du point de la surface dont est la distance à la nouvelle origine de l’angle Nommons de plus l’angle compris entre les deux arcs et et  ; nous aurons

en désignant donc par la fonction

le rayon du sphéroïde immobile, en équilibre, que nous venons de voir être égal à sera

et, quoiqu’il soit fonction de l’angle il appartient à un solide de révolution, dans lequel l’origine de l’angle n’est point à l’extrémité de l’axe de révolution.

Puisque ce rayon satisfait à l’équation de l’équilibre, quels que soient ϐ et , il y satisfera encore en changeant ces quantités en ϐ’ et et etc. ; d’où il suit que, cette équation étant linéaire, le rayon

y satisfera pareillement. Le sphéroïde auquel ce rayon appartient n’est