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précession trop grand de dans l’espace d’un demi-siècle ; il faut donc diminuer d’environ l’époque de 1692 qu’il a déterminée par les observations, ce qui donne -15 pour la correction de l’époque des Tables, en 1692. Les corrections des autres époques ont été déterminées par M. Burckardt : elles sont le résultat d’un travail important, qu’il a fait pour perfectionner les Tables de la Lune. Voici toutes ces corrections :

1692
1756
1779
1801

J’ai appliqué à ces corrections l’équation et, en désignant par la correction de l’époque des Tables en 1756, et par ϐ celle du moyen mouvement annuel de la Lune, j’ai formé les équations de condition suivantes :

étant les erreurs des époques déterminées par les observations. Le coefficient de en 1779 n’est pas rigoureusement le cosinus de l’argument de l’inégalité à cette époque. Comme on a fait usage, pour déterminer cette époque, des observations depuis 1765 jusqu’en 1791, il faut prendre une moyenne entre les cosinus dans tout cet intervalle, et cette moyenne est égale à la différence des sinus extrêmes, divisée par la variation de l’argument dans cet intervalle.


Si l’on suppose nul, ou qu’il n’existe point, dans le mouvement lunaire, d’inégalité à longue période ; si de plus, on cherche alors par la méthode du no 39 du troisième Livre de la Mécanique céleste [1], le système des valeurs de et de ϐ, qui donne un minimum

  1. Œuvres de Laplace, T. II, p. 134.