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moyen de cette propriété, de former la Table suivante, dont M. Bouvard a bien voulu faire la plupart des calculs. La même propriété peut servir encore à l’interpolation de la Table. On trouve, dans le Journal de Nicholson du mois d’octobre 1809, une Table semblable, formée par le développement en série des expressions de et de et sur des données peu différentes de celles que nous avons employées. Ces deux Tables s’accordent à peu près entre elles et avec celle que M. Charles Cavendish a fondée sur les expériences. Mais la méthode que nous venons d’exposer me paraît être plus exacte et d’un calcul plus facile ; elle a, de plus, l’avantage de faire connaître l’influence de la variation de l’angle de la surface du mercure, avec le tube, sur la capillarité. On sait que, par le frottement du mercure contre les parois du tube, et peut-être encore par une viscosité propre à ce liquide, cet angle peut éprouver des variations considérables ; il diminue d’une manière sensible quand le baromètre monte, et il augmente quand le baromètre descend, la surface de la goutte de mercure devenant plus convexe dans le premier cas, et moins convexe dans le second. Pour rétablir cette surface dans son état naturel, on frappe doucement et à plusieurs reprises le tube du baromètre ; mais il est difficile de lui rendre parfaitement cet état. Heureusement, si le baromètre est fort large, les variations dans l’angle de contact influent peu sur la dépression du sommet de la goutte, quoiqu’elles aient une influence sensible sur sa hauteur. La méthode exposée ci-dessus donne le moyen d’apprécier cette influence. Car, la dépression restant la même, elle fait connaître l’accroissement que prennent les deux coordonnées de la courbe de révolution de la surface, dans la dernière division de l’amplitude de cette courbe. Ensuite, l’angle de contact restant le même, elle donne les variations des coordonnées extrêmes, relatives à une variation donnée dans la dépression. Il est facile d’en conclure, par les méthodes différentielles, les variations du sommet de la goutte et de sa hauteur, dues à une variation donnée de l’angle de contact, et, par conséquent, la variation de dépression relative à une variation observée dans la hauteur de la goutte. Je trouve