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Les erreurs sont peu considérables, mais il est remarquable qu’elles soient les plus grandes aux deux solstices d’été, et presque nulles aux quatre solstices d’hiver. On peut expliquer cette différence en observant que Cocheou-king a déterminé l’instant de chaque solstice, au moyen d’un grand nombre de longueurs méridiennes, avant et après le solstice. Concevant donc qu’il ait choisi des observations voisines des équinoxes, temps où la variation journalière de la déclinaison est considérable, cet astronome supposait le grand axe de l’orbe solaire perpendiculaire à la ligne des équinoxes, comme on le voit dans l’Histoire abrégée de l’Astronomie chinoise ; et en 1280 l’apogée était avancée de suivant les nouvelles Tables. Cocheou-king se trompait donc en fixant l’instant du solstice au milieu de l’intervalle de temps écoulé entre les deux équinoxes ou entre les deux instants où les deux ombres avant et après le solstice étaient égales. Il est facile de voir qu’il retardait d’une demi+eure environ le solstice d’été, et qu’il avançait de la même quantité le solstice d’hiver ; en sorte que les erreurs des Tables au solstice d’été doivent surpasser de environ les erreurs au solstice d’hiver. C’est en effet ce qui a lieu, à fort peu près, dans les observations précédentes. L’erreur moyenne dans les observations précédentes des solstices d’hiver est dans les solstices d’été, elle est ainsi l’erreur moyenne des six observations précédentes est en la divisant par nombre des années écoulées depuis 1279 jusqu’en 1800, le quotient sera ce dont il faut augmenter le mouvement séculaire du Soleil, suivant les solstices précédents, ce qui diminuerait d’environ la longueur de l’année. Les observations rapportées ci-dessus, des longueurs de