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siennes ; leur exactitude est même supérieure à celle des observations de Tycho : elle est due à la grandeur de l’instrument dont il a fait usage, et aux précautions qu’il a prises pour en assurer la justesse. Rapportons d’abord les observations du manuscrit cité (Connaissance des Temps de 1809, p. 392) ;

« Solstice d’hiver à Péking ; ce solstice est marqué ; à l’an ling-tcheou de l’empire de Cobilay (1277), à du matin du jour kouey-mao (14 décembre).

Solstice d’été à Péking, an vou-yn de l’empire de Cobilay (1278), à du soir, du jour y-se de la cinquième lune (14 juin).

Solstice d’hiver ; à Péking, an vou-yn de Cobilay (1278), après midi du jour vou-chin (14 décembre).

Solstice d’été à Péking, an ki-mao de Cobilay (1279), du matin au jour sin-hao (15 juin) de la cinquième lune.

Solstice d’hiver à Péking, an ki-mao de Cobilay (1279), du soir du jour kouey-tcheou (14 décembre), onzième lune.

Solstice d’hiver à Péking, an kent-chin de Cobilay (1280), après minuit du jour ki-ou\varpi de la onzième lune (14 décembre).

Ces solstices furent déterminés par Cocheou-king, selon la méthode de Tsou-tchong rapportée ci-dessus[1]. Tsou-tchong n’employa que trois observations ; son gnomon était de pieds. Cocheou-king employa sept, huit, neuf, dix observations correspondantes, et il se servait d’un gnomon de pieds. Le dernier solstice est l’époque de l’Astronomie de Cobilay, rangée par Cocheou-king.

Ces solstices méritent d’être examinés, à cause des ombres méridiennes que Cocheou-king observa avec ce gnomon (Connaissance des Temps de 1809, p. 399). Il fit un petit trou à une lame de cuivre pour recevoir l’image du Soleil. Ce trou était, dit-il, comme celui d’une aiguille ; c’est du centre de ce trou qu’il prit la hauteur du gnomon, et il mesurait l’ombre jusqu’au centre de l’image. Jusqu’ici,

  1. Connaissance des Temps de 1809, p. 389.