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celui des observations de Tcheou-kong ; on a ainsi

ce qui donne l’obliquité de l’écliptique donnée par les Tables citées était, à cette époque, de plus grande qu’en 1800 : les observations précédentes donnent, par conséquent, un accroissement de dans cette obliquité, ce qui diffère très peu du résultat des formules de la Mécanique céleste, sur lesquelles ces Tables sont fondées. Pour admettre une obliquité invariable, il faudrait faire et alors on aurait pour la latitude de Loyang, ce qui est inadmissible.

En supposant nul, dans les équations précédentes, on aura

les observations précédentes paraissent donc indiquer une diminution de dans le lieu du Soleil, déterminé par les Tables. Cette diminution est trop grande pour pouvoir être admise, et il est plus naturel de l’attribuer aux erreurs des observations. En supposant et nuls, on aura par la première observation pour la hauteur du pôle, et par la seconde observation, ce qui donne par un milieu pour cette hauteur.

L’an 461, Tsou-tchong, habile astronome chinois, détermina l’instant du solstice d’hiver. Voici ce que rapporte, sur cet objet, le manuscrit cité du P. Gaubil (Connaissance des Temps de 1809, p. 389).

« Ce solstice fut déterminé à Nanking l’année sin-tcheou, 5{{e} de Taming, au jour y-yeou, 31 ke après minuit ; c’est l’an 461, le 20 décembre du matin.

L’astronome Tsou-tchong détermina ce solstice, et c’est le premier solstice chinois dont on trouve la détermination détaillée. La voici : au jour gin-su de la dixième lune, ombre méridienne pieds pouces fen li. Au jour ting-ouey de la onzième lune, ombre méridienne pieds pouces fen li hao. Au jour vou-chin, onzième lune, ombre méridienne pieds pouces fen ou li.