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chinois rapportaient alors les constellations à l’équateur ; De plus, deux degrés chinois font retranchant cette quantité de la différence était l’ascension droite de du Verseau, à l’époque de 1100 ans avant notre ère. Déterminons cette ascension droite par les observations modernes.

Au commencement de 1750, la longitude de du Verseau était de sa latitude était boréale et de

Comparant les Catalogues de Bradley et de Mayer avec celui de Piazzi, cette étoile ne parait pas avoir de mouvement propre sensible, et sa précession annuelle est de

Je trouve, par les formules du Chapitre XVI du sixième Livre de la Mécanique céleste, pour l’époque de 1100 ans avant notre ère,

étant la précession des équinoxes depuis cette époque jusqu’en 1750, cette précession étant rapportée l’écliptique fixe de 1750. est l’obliquité de l’équateur sur cette écliptique à la même époque. Ainsi, à cette époque, la longitude de du Verseau, comptée de l’intersection de l’équateur avec l’écliptique fixe de 1750, était, l’an 1100 avant notre ère, De là je conclus son ascension droite, relativement à la même intersection, égale à

Je trouve ensuite, par les formules du Chapitre cité :

étant l’inclinaison de l’écliptique d’alors sur l’écliptique de 1750, et étant la longitude de son nœud sur la même écliptique, à partir de l’équinoxe fixe de 1750. De là je conclus que l’ascension droite de l’équinoxe vrai avec l’équinoxe précédent, c’est-à-dire avec l’intersection de l’équateur avec l’écliptique fixe de 1750, était, dans l’année 1100 avant notre ère, égale à l’ascension droite de par rapport à l’équinoxe vrai, était donc alors plus grande de que la détermination de Tcheou-kong. Cette différence paraîtra fort petite, si l’on considère l’incertitude de l’époque