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La hauteur du pôle de Loyang, lien de l’observation, déterminée par la hauteur du Soleil sur l’horizon, et par l’obliquité résultante de l’écliptique, se trouvera de Régis et Mailla l’ont trouvée, par une observation faite avec des instruments exacts, de Par l’obliquité de telle que la supposent nos astronomes modernes, Loyang serait, par seulement, différente de ce qui donne lieu de présumer que l’obliquité de l’écliptique doit avoir changé.

L’observation de Tchoou-kong est d’un temps antérieur au règne de Salomon, et voisin du temps de la guerre de Troie ; son exactitude montre qu’il devait y avoir plusieurs siècles qu’on observait à la Chine. »

Les calculs de Frérot ont besoin d’une légère correction : en les rectifiant et ayant égard à la réfraction et à la parallaxe du Soleil, supposée de je trouve pour la hauteur du bord supérieur du Soleil au solstice d’été, et pour celle du même bord au solstice d’hiver. En retranchant les demi-diamètres apparents du Soleil, aux deux solstices, et que je trouve respectivement de et de on aura, pour les hauteurs correspondantes du centre du Soleil, et ce qui donne pour l’obliquité de l’écliptique et pour la hauteur du pôle, qui, tenant à très peu près le milieu entre les trois observations des missionnaires, prouve l’exactitude des déterminations de Tcheou-kong.

Fréret, par des calculs ingénieux et certains, a fixé, dans la même dissertation, l’époque de la régence de Tcheou-kong entre 1098 et 1104 ans avant notre ère. J’observerai qu’à cet égard il est parfaitement d’accord avec le P. Gaubil. Je supposerai donc que ces observations se rapportent à l’an 1100 avant notre ère. J’ai donné, dans le Tome III de ma Mécanique céleste. Livre VI, Chap. XVI[1], une formule par laquelle on peut déterminer, pour un temps très éloigné,

  1. Œuvres de Laplace, T. III, p. 168.