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Tcheou-kong donne la latitude boréale de Le centre de la ville de Hon-an-fou a été observé à la hauteur de avec un instrument de Chapoutot, par plusieurs hauteurs du Soleil. Différence de l’observation des missionnaires avec celle de Tcheou-kong, dont Hon-an-fou serait plus boréal que selon l’observation de Tcheou-kong. Quoiqu’on ne puisse pas savoir au juste l’emplacement de la ville de Tching-tcheou, il parait que la différence avec Honan-fou ne saurait donner une différence de Le défaut d’exactitude dans les observations, surtout du gnomon, pourrait produire une partie de la différence. Les missionnaires supposaient une déclinaison de l’écliptique de ils se servaient des réfractions, parallaxes, diamètre du Soleil, selon les nouvelles Tables de M. de Lahire, et ils se croyaient assurés de la vérification de l’instrument. La différence peut venir aussi de quelque changement dans l’obliquité de l’écliptique. »

J’observerai d’abord que les Chinois divisent le pied en pouces, le pouce en fen, le fen en li, le li en hao, etc., en sorte que la longueur de l’ombre est pied pouces. Quant à la latitude de de la ville de Tching-tcheou, la même que l’on a désignée sous les noms de Loyang et de Hon-an-fou, le P. Gaubil, dans une note de la page citée des Lettres édifiantes, dit que l’observation en fut faite dans le mois de juin 1712 ; que, selon une observation, cette latitude fut trouvée de suivant une autre, de enfin, suivant une troisième, de Cette dernière lui paraît préférable aux deux autres. La différence de ces résultats prouve l’inexactitude de ces observations, et cela, joint à l’incertitude du lieu précis de l’observation de Tcheou-kong, fait désirer la connaissance de la longueur de l’ombre au solstice d’hiver, à l’époque de ce prince.

Voici ce que je trouve sur cet objet dans le manuscrit cité du P. Gaubil (Connaissance des Temps de 1809, p. 393) : De tous temps, les Chinois ont observé les ombres du Soleil à midi, et à d’autres temps, mais la plus ancienne observation qui reste