rents. J’aurais bien désiré de la même manière la correction de la masse d’Uranus sur laquelle il y a plus d’incertitude qu’à l’égard de la masse de Saturne : les observations n’ont point indiqué de correction sensible dans la valeur de cette masse ; mais son influence sur le Mouvement de Saturne est trop peu considérable pour pouvoir compter sur ce résultat. Les oppositions dont je viens de parler sont très propres à déterminer les moyens mouvements de Jupiter et de Saturne parce que, les deux grandes inégalités ayant été à leur maximum dans l’intervalle que ces oppositions embrassent et par conséquent, ayant peu varié dans cet intervalle, l’incertitude qui peut rester encore sur la grandeur de ces inégalités n’a point d’influence sensible sur la détermination des moyens mouvements par ces observations. Voici maintenant les formules du mouvement de Jupiter et de Saturne qui résultent de la théorie et des corrections que les équations de condition ont données pour les éléments elliptiques et pour la masse de Saturne. J’ai adopté dans ces formules la division décimale du Ouart-de-cercle, ainsi que je l’ai fait dans la Mécanique céleste ; cette division, par sa simplicité, devant prévaloir un jour, il importe d’y accoutumer insensiblement les astronomes. Pour cette raison, M. Bouvard va publier sous cette forme ses nouvelles tables de Jupiter et de Saturne. Deux petites Tables de la correspondance entre la division décimale du quart-de-cercle et du jour et leur division sexagésimale donneront la facilité de traduire les résultats d’un système dans l’autre système. Le Bureau des Longitudes cherchant à rapprocher le langage astronomique du langage civil, lorsque cela n’offre aucun inconvénient, a arrêté qu’il ferait commencer le jour à minuit, et l’année au minuit commençant le 1er janvier, il est, en effet, naturel de comprendre la présence du Soleil sur l’horizon dans la durée du jour, et il n’y a aucun avantage à fixer, avec les astronomes, le commencement du jour à midi. Ainsi, dans les formules suivantes, exprime un nombre quelconque d’années juliennes ou de jours écoulées depuis le minuit commençant le 1er janvier de 1750.
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