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sur
les tables de jupiter
et sur
la masse de saturne.

Connaissance des Temps pour l’an XIV ; nivose 12 (février 1804).
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La comparaison des observations avec les inégalités des planètes, que j’ai déterminées dans le sixième Livre de ma Mécanique céleste, réunit à l’avantage d’établir incontestablement la loi de la pesanteur universelle celui de perfectionner les Tables astronomiques. M. Delambre a déjà fondé sur ces inégalités les nouvelles Tables du Soleil qu’il va publier incessamment, et qui représentent toutes les bonnes observations avec une précision remarquable. Il en a conclu les valeurs des masses de Vénus, de Mars et de la Lune, que j’ai rapportées dans le Livre cité, et qui ne permettent plus de douter que la diminution séculaire actuelle de l’obliquité de l’écliptique est à fort peu près de Plusieurs astronomes se proposent de rectifier par le même moyen les Tables des diverses planètes, et M. Bouvard vient de l’appliquer avec le plus heureux succès aux Tables de Jupiter. On peut se rappeler qu’il n’y a pas vingt ans ces Tables étaient quelquefois en erreur de d\mu à douze minutes ; l’analyse m’ayant fait découvrir depuis les grandes inégalités du mouvement de Jupiter, M. Delambre a réduit, par leur moyen, les plus grandes erreurs de ses nouvelles Tables à une demi-minute. Ayant déterminé avec un nouveau soin ces inégalités, j’ai désiré voir si ces Tables en peuvent retirer un nouveau degré d’exactitude. M. Bouvard a bien voulu faire, à ma