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les équations donnent

on peut former autant d’équations semblables qu’il y a de syzygies et que a de valeurs. En nommant donc le nombre de syzygies, étant un grand nombre ; en nommant le nombre des valeurs de on aura valeurs de d’où il font conclure la valeur la plus avantageuse, c’est-à-dire celle dans laquelle l’erreur moyenne à craindre, en plus ou en moins, est la plus petite.

On doit pour cela multiplier chacunc des équations que représente l’équation par un facteur convenable. J’ai fait voir [p. 32 du troisième Supplément à ma Théorie analytique des probabilités[1]] que, si l’on a entre les éléments un grand nombre d’équations de condition représentées par la suivante :

le facteur le plus avantageux par lequel cette équation doit être multipliée est

dépendant des lois de probabilité des erreurs de la manière suivante : si est la loi de probabilité de l’erreur cette loi étant supposée la même pour les erreurs positives et pour les erreurs négatives, on a

les intégrales étant prises depuis zéro jusqu’à l’infini : pareillement, si est la loi de probabilité des erreurs on a

  1. Œuvres de Laplace, T. VII, p. 612.