Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/359

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

variation, et son maximum mais que les différences entre les variations et la moyenne de l’année, peuvent sans invraisemblance être attribuées aux anomalies du hasard.

Les mois d’observations que M. Bouvard a discutées pour avoir la variation diurne du baromètre présentent ce phénomène remarquable, savoir, que la variation moyenne de du matin à du soir a été positive pour chacun de ces mois. Je trouve, par le calcul des probabilités, que ce phénomène, loin d’être extraordinaire, est a priori vraisemblable.

I. Je nomme l’heure sexagésimale du flux et reflux lunaire atme sphérique du soir, le jour de la syzygie supposée arriver à midi, cette heure étant convertie en arc, à raison de la circonférence pour un jour. Je nomme la hauteur du baromètre, au-dessus de sa hauteur moyenne au moment du flux, produite par l’action de la Lune sur l’atmosphère. Je fais

Soient les hauteurs observées du baromètre, à sexagésimales du matin, à midi et à du soir, le jour ième, à partir de la syzygie, étant nul pour le jour de la syzygie, positif pour les jours qui le suivent et négatif pour les jours qui le précèdent. Soient pareillement les hauteurs observées du baromètre, à du matin, midi et du soir, le jour ième à partir de la quadrature. Je suis parvenu, dans le Chapitre VII du Livre XIII de la Mécanique céleste[1], aux deux équations suivantes :


dans lesquelles est le moyen mouvement synodique de la Lune dans un jour, et l’on a

  1. Œuvres de Laplace, T. V, p. 264.