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d’où l’on tire

C’est au moyen de la propriété précédente, et exprimée par cette formule, que j’ai formé la Table I, dans laquelle la première colonne ; contient les diamètres de demi-millimètre en demi-millimètre, depuis jusqu’à la deuxième colonne renferme les dépressions correspondantes ; enfin la troisième les différences entre ces quantités, afin de rendre l’usage de cette Table plus commode dans la pratique.

L’utilité de cette Table est évidente ; elle sert à réduire la colonne de mercure à sa véritable hauteur, quand le zéro de l’échelle du baromètre correspond d’ailleurs exactement à la sommité de la surface supérieure du mercure de la cuvette.

Les baromètres de Fortin ne réunissent pas toujours cette dernière condition ; il est important de la vérifier. On sait que le zéro de l’échelle est marqué par la pointe d’une cheville que l’on met en contact avec la surface du mercure, et que cette cheville n’est en général placée par l’artiste qu’approximativement ; l’erreur sur la hauteur absolue est donc variable pour chaque instrument, comme je m’en suis assuré, depuis quelque temps, par des expériences directes sur le baromètre de l’Observatoire. L’échelle de cet instrument ayant été vérifiée il y a quelques années par Arago, je n’ai pas eu besoin de m’en occuper de nouveau ; mais en examinant avec attention la position du zéro, nous reconnûmes, M. Gambart et moi, que ce point de départ ne correspondait pas exactement à la partie la plus élevée de la surface du mercure dans la cuvette. L’erreur était sensible, et il devenait important d’avoir un procédé certain pour l’estimer. Nous en fîmes part à Laplace. Peu de temps après, ce savant fut au bureau des Longitudes le Mémoire précédent, où l’on trouve des formules pour apprécier cette erreur, e( à l’aide desquelles j’ai construit une Table qui fera connaître la place qu’on doit donner à la cheville, dans chaque baromètre, afin de détruire les effets de la capillarité dans le tube et dans la cuvette, qui sont de signes contraires.

En partant donc de ces formules, j’ai formé la Table II, dans laquelle