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de l’air, correspondant à l’accroissement de dans la température, dilatation que M. Gay-Lussac a trouvée égale à On a ainsi pour cette vitesse, ce qui diffère de du résultat de la nouvelle expérience sur le son.

Il faut multiplier cette vitesse par la racine carrée du rapport des deux chaleurs spécifiques de l’air. Ce rapport important peut être conclu avec une grande exactitude des expériences intéressantes que MM. Gay-Lussac et Welter font dans ce moment sur la compression de l’air. Quatre de ces expériences faites sous la pression atmosphérique et que ces savants physiciens ont bien voulu me communiquer, m’ont donné pour ce rapport Les résultats extrêmes ne diffèrent pas de ce résultat moyen de de sa valeur. Il est très remarquable que ce rapport soit à fort peu près constant à toutes les pressions et à toutes les températures. Dans les grands intervalles de à et de de pression à ce rapport n’a pas varié d’un seizième de sa valeur. En multipliant donc par la racine carrée de on a pour la vitesse du son On doit faire à ce résultat une petite correction dépendant de l’état hygrométrique de l’air. Toutes les expériences de MM. Biot, Arago, Gay-Lussac et Welter ont été faites sur un air privé d’humidité. La vapeur aqueuse répandue dans l’air atmosphérique étant plus légère que ce fluide le rend moins dense ; elle doit donc produire, sur la vitesse du son, un effet analogue à celui de la chaleur. Dans la nouvelle expérience sur cette vitesse, les hygromètres à cheveu indiquaient En partant des expériences de M. Gay-Lussac sur ce genre d’hygromètres, et en supposant avec lui la densité de la vapeur aqueuse égale à de la densité de l’air, je trouve pour l’effet hygrométrique de l’air, qu’il faut ajouter à la vitesse précédente ; elle devient ainsi La nouvelle expérience sur le son donne la différence me parait être dans les limites des petites erreurs dont cette expérience et les éléments de calcul dont j’ai fait usage sont encore susceptibles.


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