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sur la vitesse du son.

Connaissance des Temps pour l’an 1825 ; 1822.
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La formule de la vitesse du son, que j’ai publiée dans les Annales de Physique et de Chimie pour l’année 1816, consiste à multiplier la formule newtonienne par la racine carrée du rapport de la chaleur spécifique de l’air sous une pression constante, à sa chaleur spécifique sous un volume constant. La formule de Newton donne la vitesse du son égale à la racine carrée du rapport de la pression à la densité de l’air. Si l’on prend pour unité la seconde sexagésimale, ce rapport à zéro de température, et sous la pression barométrique est le produit de cette pression par le rapport de la densité du mercure à celle de l’air, et par le double de l’espace dont la pesanteur fait tomber les corps dans la première seconde. J’ai conclu ce double espace des expériences de Borda sur la longueur du pendule, qui le donnent égal à MM. Biot et Arago ont trouvé le rapport de la densité du mercure à celle de l’air sous la pression et à zéro de température, égal à On aura donc, par la formule newtonienne, la vitesse du son égale à la racine carrée du produit de ces trois nombres, et ce qui donne pour l’espace décrit par le son, dans une seconde sexagésimale, à zéro de température. On doit remarquer que par la loi de Mariotte cette vitesse est constante, quelle que soit la pression, pourvu que la température reste la même. On réduira cette vitesse à la température de à laquelle la nouvelle expérience de la vitesse du son a été faite, en la multipliant par la racine carrée de l’unité augmentée du produit de par la dilatation