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J’ai trouvé, par un très grand nombre d’observations, qu’à Brest elle est égale à c’est le facteur par lequel il faut multiplier les nombres du Tableau suivant pour avoir la hauteur absolue des plus grandes marées dans ce port.

Dans les syzygies, la parallaxe moyenne de la Lune surpasse de la constante de cette parallaxe, à raison de l’argument de la variation ; la valeur de est par là augmentée de et devient ainsi la valeur moyenne de dans les syzygies, où à très peu près, est d’où il suit que, relativement à la marée prise pour unité, l’expression générale des plus grandes marées qui suivent les syzygies est

Cette expression n’est pas rigoureuse, comme on peut le voir dans les Mémoires de l’Académie des Sciences pour l’année 1790. Les petites quantités négligées peuvent augmenter de deux ou trois unités la dernière décimale des nombres du Tableau suivant ; mais cela n’a lieu que vers les solstices où il est le moins intéressant de connaître exactement la grandeur des marées, très sensiblement affaiblies par les déclinaisons des deux astres. Voici maintenant le Tableau des plus grandes marées qui suivent d’un jour ou deux chaque syzygie de l’an IX, et qui sont à très peu près égales aux plus grandes dépressions de la mer au-dessous de sa surface d’équilibre, dépressions qui leur correspondent et qu’il est encore utile de connaître.