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qu’une surface donnée reçoit à chaque instant est donc une fonction de la seule température, et indépendante de la nature des corps environnants ; je la désignerai par L’extinction sera donc étant un facteur constant dépendant de la nature de la molécule ou du gaz. J’observerai ici que la quantité de rayons émanés des corps environnants, et qui forme la chaleur libre de l’espace, est, à raison de l’extrême vitesse que l’on doit supposer à ces rayons, une partie insensible de la chaleur contenue dans les corps, comme on l’a reconnu d’ailleurs par les expériences que l’on a faites pour condenser cette chaleur. Maintenant, quelle que soit la manière dont la chaleur des molécules environnantes agit par sa répulsion sur la chaleur de la molécule du gaz, pour en détacher une partie, et pour faire ravonner cette molécule, il est clair que ce rayonnement sera en raison composée de la densité du gaz environnant la molécule, ou de et de la chaleur contenue dans la molécule ; il sera donc proportionnel à est donc proportionnel à l’extinction et nous pourrons supposer,

(2)

étant un facteur constant dépendant de la nature du gaz et étant une fonction de la température, indépendante de cette nature.

Les équations (1) et (2) renferment les lois générales des fluides élastiques. Elles donnent

(3)

en désignant par le facteur qui dépend de la nature du gaz. Cette équation donne, en supposant la température constante, proportionnel à ce qui est la loi de Mariotte. En supposant ensuite constant, la température devenant et la densité devenant on a

Le second membre de cette équation étant indépendant de la nature du