Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/291

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à leurs centres, et agissant l’une sur l’autre suivant une loi d’attraction exprimée par la fonction (E) divisée par le produit des masses ou par

II.

Les formules précédentes s’appliquent évidemment à la répulsion des fluides élastiques contenus dans des enveloppes sphériques, pourvu que la densité du fluide soit partout la même.

Si l’on nomme la pression du fluide, et si l’on désigne par la force révulsive d’une sphère fluide, dont est le rayon et la densité, sur un point placé à la distance de son centre, et qui éprouve la pression on aura, par le no 17 du premier Livre de la Mécanique céleste,

étant l’élément de la direction de la force révulsive qui agit en sens contraire de la force attractive. est la fonction (D) ; est donc cette fonction dans laquelle on supprime la différentiation par rapport à et alors on a

(F)

Newton a supposé entre les molécules de l’air une force révulsive réciproque à leur distance, ce qui revient à supposer Cette supposition donne

cette valeur substituée dans la fonction (F) est loin de représenter les observations qui donnent constant ; aussi ce grand géomètre, ne donne-t-il à cette loi de répulsion qu’une sphère d’activité d’une étendue insensible. Mais la manière dont il explique ce défaut de continuité est bien peu satisfaisante. Il faut sans doute admettre, entre les molécules de l’air, une force révulsive qui ne soit sensible qu’à des distances