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II.

De l’inégalité lunaire dont l’argument est le double de la distance angulaire du périgée au nœud de l’orbite.

Je vais déterminer cette inégalité par la méthode du second Chapitre du Livre VII de la Mécanique céleste : je conserverai les dénominations de ce Livre et du second Livre du même Ouvrage. La formule (T) du no 46 de ce second Livre peut être mise sous la forme

(A)

Je supposerai ici l’orbite lunaire très peu inclinée à l’écliptique, et que la caractéristique est relative à son inclinaison, dont je négligerai les puissances supérieures au carré. On peut, dans cette formule, supposer proportionnel à l’élément du temps. Cette proportionnalité a lieu, même en ayant égard aux termes de l’ordre de et de étant comme ci-dessus le rapport du moyen mouvement du Soleil à celui de la Lune ; car ces termes, que l’intégration réduit à l’ordre ont des arguments qui ne diffèrent de que de quantités de l’ordre on peut donc les considérer comme autant de petites équations du centre, qui, comme l’on sait, ne troublent point la proportionnalité de l’aire décrite par le rayon vecteur, à l’élément du temps. On s’assurera directement de ce résultat de cette manière. Reprenons l’équation du no 46 du second Livre :

En désignant par les perturbations, on aura

En ne considérant que les termes de l’ordre et observant que est