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addition au mémoire précédent.
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L’expression de la pesanteur à la surface des continents et qui est donnée par l’équation suivante, qui termine le Mémoire cité,

cette expression, dis-je, a lieu généralement, quel que soit le rapport de la densité de la mer à celle du sphéroïde terrestre supposé homogène, comme je le ferai voir dans le volume suivant [1]. En ajoutant donc à la pesanteur observée la quantité

que donne la hauteur du baromètre, on aura une pesanteur corrigée, dont l’accroissement sera ou L’ensemble des expériences du pendule, faites dans les deux hémisphères, donne à fort peu près, pour cet accroissement, l’hypothèse de l’homogénéité du sphéroïde terrestre est donc exclue par ces expériences, qui prouvent, de plus,

1o Que la densité des couches du sphéroïde terrestre croit de la surface au centre ;

2o Que ces couches sont, à très peu près, régulièrement disposées autour du centre de gravité de la Terre ;

3o Que la surface de ce sphéroïde, dont la mer recouvre une partie, a une figure peu différente de celle qu’elle prendrait, en vertu des lois de l’équilibre, si elle devenait fluide ;

  1. Œuvres de Laplace, T. XII, p. 415 et suivantes.