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l’angle formé par ces deux derniers plans en deux autres dont les sinus sont en raison constante.

Concevons que, dans l’équation le plan fixe auquel on rapporte les mouvements de l’équateur et de l’orbe lunaire soit celui de l’écliptique ; alors et seront les inclinaisons respectives de ces deux derniers plans à l’écliptique. Si l’on fait

l’équation deviendra

Le second membre de cette équation sera la somme des aires décrites par toutes les molécules de la Terre et de la Lune autour du centre de gravité de la Terre, supposé immobile, et projetées sur l’écliptique ; est une arbitraire que l’action du Soleil sur ces molécules fait varier ; or si, faisant abstraction de l’excentricité de l’orbe solaire et des inégalités périodiques dépendantes du mouvement du Soleil, on conçoit cet astre distribué en forme d’anneau autour de la Terre, il est clair que la résultante de son action sur le sphéroïde terrestre, projetée sur l’écliptique, passera par le centre de gravité de la Terre, et qu’il en sera de même de la résultante de son action sur la Lune ; la somme des aires décrites par toutes les molécules de la Terre et de la Lune, projetées sur l’écliptique, ne sera donc point altérée par cette action.

Cela posé, si l’on désione par la caractéristique une variation dépendante de l’aplatissement de la Terre, de la masse de la Lune et du sinus ou cosinus de la longitude du nœud de l’orbe lunaire, divisé par le coefficient du temps dans l’expression de cette longitude, la variation sera nulle par ce que l’on vient de voir, et l’équation précédente donnera