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sur les équations séculaires
des
mouvements de l’apogée et des nœuds
de l’orbite lunaire.

Connaissance des Temps pour l’an VIII
(23 septembre 1799-22 septembre 1800) ; pluviose an VI (février 1798).
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J’ai donné, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de 1786[1], la théorie de l’équation séculaire du mouvement de la Lune, et j’ai observé que les mouvements des nœuds et de l’apogée de son orbite sont assujettis à de semblables inégalités. Dans la détermination de leur valeur, je n’ai eu égard qu’à la première puissance de la force perturbatrice, ce qui est d’une grande précision relativement à l’équation séculaire du moyen mouvement ; mais on sait que cette puissance ne donne que la moitié du mouvement de l’apogée de la Lune ; l’autre moitié est principalement due aux termes dépendants de la seconde puissance de la force perturbatrice et résulte de la combinaison des deux grandes inégalités, la variation et l’évection. Cette remarque, l’une des plus importantes que l’on ait faites sur le système du monde, et dont on est redevable à Clairaut, nous prouve la nécessité d’avoir égard au carré de la force perturbatrice dans le calcul de l’équation séculaire du mouvement de l’apogée.

Pour cela, il est nécessaire d’analyser avec soin tous les termes

  1. Œuvres de Laplace, t. XI, p. 241.