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que le plan sur lequel appuie le tranchant du couteau oppose à son déplacement. Je nomme cette résistance. Sa direction est opposée au mouvement des points du couteau en contact avec le plan. La variation de cette direction est donc ainsi le produit de la force par l’élément de sa direction est

Si la force de résistance est telle que le tranchant ne puisse pas glisser sur le plan, alors est nul, ce qui fait disparaître le produit précédent. De plus, les deux variables et ne sont plus indépendantes et l’on a entre elles l’équation

d’où l’on tire

la somme de toutes les forces dont la première partie de l’appareil est animée, et multipliées par les éléments de leurs directions, devient ainsi

2. Considérons maintenant la seconde partie de l’appareil. Elle est, comme on l’a vu, formée d’un fil attaché, par son extrémité supérieure, à l’extrémité inférieure de la verge de la première partie de l’appareil, et tenant suspendue à son extrémité inférieure la troisième partie de l’appareil. Concevons ce fil comme formé d’une infinité de petits poids égaux, représentés par et séparés par des intervalles égaux entre eux et à l’élément du fil. Nommons la distance de l’extrémité supérieure du fil à l’axe du cylindre formant le tranchant du couteau. Nommons encore la longueur totale du fil et sa longueur prise depuis son extrémité supérieure jusqu’à la molécule ième. La distance de cette molécule au plan vertical fixe considéré dans le numéro précédent sera étant la distance de la molé-