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suites nécessaires de l’état fluide, ne pourraient pas évidemment subsister pour la Terre, si elle n’avait point eu primitivement cet état, qu’une chaleur excessive a pu seule donner à la Terre entière.

1. Supposons que l’on ait une suite d’équations de conditions de la forme

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étant des éléments des corrections d’éléments que l’on cherche à déterminer par l’ensemble de ces équations, dont le nombre est supposé fort grand ; étant des quantités données par les expressions analytiques des observations ; étant la quantité donnée par l’observation même, et étant l’erreur de l’observation. J’ai fait voir dans le no 21 du second Livre de ma Théorie analytique des probabilités [1], que si est le nombre des éléments, on aura les équations finales les plus propres à déterminer les éléments : 1o en multipliant chaque équation finale par son coefficient de et en réunissant toutes les équations résultantes de ces produits, ce qui donne

le signe indiquant la somme des quantités qu’il affecte, depuis jusqu’à étant le nombre des observations ou des équations de condition ; 2o en multipliant chaque équation de condition par son coefficient de ce qui donne, en réunissant ces produits,

et ainsi de suite. On résoudra ces équations en y supposant

et l’on aura les valeurs de les plus avantageuses. Il résulte du numéro cité, que la probabilité de l’erreur de la valeur

  1. Œuvres de Laplace, T. VII, p. 327.