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par les marées des syzygies. Pour cela, on retranchera de la somme des vingt hauteurs absolues de la Table IV la demi-somme des vingt marées totales de la même Table, et l’on aura, par l’article XIX, en conservant les dénominations de l’article XVIII,

On a, par l’article XVIII,

le terme est à fort peu près le même dans ces deux équations ; ainsi la valeur de conclue de la première, est moindre que sa valeur conclue de la seconde de la quantité

Mais cette seconde valeur est égale à par l’article XVIII ; la première est par conséquent égale à

La différence des deux valeurs de déterminées, l’une par les marées des syzygies, et l’autre par les marées des quadratures, doitelle être attribuée aux erreurs des observations ou aux circonstances locales, qui, dans nos ports, altèrent les résultats de la théorie ? C’est ce que des observations plus nombreuses pourront apprendre un jour. Je suis cependant très porté à croire que cette différence tient, au moins en partie, aux circonstances locales : 1o la différence des deux seconds membres des équations précédentes me paraît trop considérable pour dépendre uniquement des erreurs des observations ; 2o nous avons observé, dans l’article I, que, dans nos ports, la mer, en descendant, n’atteint jamais exactement sa plus petite hauteur donnée par la théorie ; mais, dans les quadratures, où elle s’élève moins que dans les syzygies, la mer doit en approcher davantage. Ainsi le niveau de la mer doit paraître plus bas dans les marées des quadratures que dans celles des syzygies ; ce qui vient encore à l’appui de ce résultat, c’est que nous avons trouvé, dans l’article XVIII, la valeur de plus petite dans les syzygies des solstices