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Dans les quadratures de l’équinoxe d’automne, cette quantité sera l’excès des marées du soir sur celles du matin, et, comme elle est négative par l’article XV, il en résulte que, dans les quadratures des équinoxes du printemps, la marée du soir surpasse celle du matin, et qu’elle en est surpassée dans les quadratures des équinoxes d’automne.

En considérant les expressions précédentes de et de on voit d’abord que les déclinaisons du Soleil et de la Lune influent sur les hauteurs absolues de la mer et sur les marées totales des quadratures ; en sorte que, toutes choses égales d’ailleurs, les plus grandes de ces marées totales ont lieu vers les solstices où la déclinaison de la Lune est nulle dans les quadratures, et les plus petites ont lieu vers les équinoxes où, dans les quadratures, la Lune est à son maximum de déclinaison. On voit ensuite l’influence des distances du Soleil et de la Lune sur ces marées.

Si, dans un nombre d’équinoxes du printemps, on considère les deux quadratures voisines entre lesquelles chaque équinoxe est compris ; si l’on considère pareillement dans le même nombre d’équinoxes d’automne les deux quadratures voisines qui comprennent chaque équinoxe ; si l’on ajoute ensemble les hauteurs moyennes absolues du jour même de la quadrature et des trois jours suivants ; enfin, si l’on nomme la somme de toutes ces hauteurs, on aura, en négligeant les quantités insensibles et en suivant l’analyse par laquelle nous avons déterminé la valeur de dans l’article X,