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Suivant l’article IX, on aura la différence des hauteurs absolues de la mer, dans les solstices d’hiver et dans les solstices d’été de la Table I, en multipliant la demi-somme des marées totales de ces solstices par la variation de la fraction du solstice d’hiver au solstice d’été, la distance moyenne du Soleil à la Terre étant prise pour unité, et en multipliant encore ce produit par le rapport de l’action du Soleil à la somme des actions réunies du Soleil et de la Lune, rapport qui est égal à On aura ainsi pour cette différence, ce qui ne diffère que de du résultat de l’observation.

L’influence de la plus grande proximité du Soleil en hiver se manifeste encore dans les marées totales de la Table I ; la somme des marées totales des cinq solstices d’été est et cette somme pour les cinq solstices d’hiver est plus forte que la première de

Par l’article IX, cet excès est égal à

En égalant cette quantité à on aura

mais on a, par l’article précédent,

On aura ainsi

ce qui donne

Il semble par là que les marées de la seconde espèce, ou qui dépendent de l’angle se rapprochent du passage des astres au méridien d’environ une heure plus que les marées de la première espèce, qui dépendent de l’angle mais il faudrait