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et dans chaque solstice de la Table I les deux marées totales du jour même de la syzygie ; j’ai ajouté pareillement les marées totales des deux jours qui suivent la syzygie. Les premières sommes ont été constamment plus faibles que les secondes, ce qui prouve que le phénomène dont il s’agit est très sensible à Brest, puisqu’il s’est manifesté, non seulement dans l’ensemble de toutes les observations, mais encore dans chacun des équinoxes et des solstices de la Table précédente.

L’intervalle dont le maximum des marées suit la syzygie est un élément important de la théorie des marées. Pour le déterminer par les observations, j’ai ajouté les marées totales de chaque jour dans les vingt syzygies équinoxiales et dans les vingt syzygies solsticiales de la Table I, en considérant les marées totales du jour même de la syzygie et des trois jours qui la suivent ; j’ai trouvé les quatre sommes suivantes :

la première de ces sommes étant relative au jour même de la syzygie ; la seconde étant relative au premier jour qui la suit ; la troisième somme étant relative au second jour ; enfin la quatrième étant relative au troisième jour après la syzygie. L’ensemble de ces observations embrasse quarante syzygies, qui sont arrivées, les unes le matin, et les autres le soir ; en sorte qu’on peut supposer par un milieu que, dans cet ensemble, le moment de la syzygie a été celui de midi.

Si l’on prend pour unité l’intervalle de deux marées consécutives du matin et du soir vers les syzygies, et que l’on nomme la distance de la basse marée intermédiaire entre les deux marées d’un jour quelconque fort voisin de la syzygie à la syzygie supposée arriver à midi, les quatre sommes précédentes pourront être représentées par la formule En effet, supposons que soit l’intervalle d’une marée du matin d’un jour quelconque fort voisin de la syzygie à la syzygie supposée arriver à midi, et que la hauteur absolue de cette marée soit exprimée par la formule en n’ayant égard qu’aux flux partiels dont la période est d’un demi-jour, les seuls que