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que, dans les syzygies de la Table précédente, la syzygie est arrivée à midi, et qu’elle précède de le maximum des marées. L’intervalle de deux marées consécutives du matin et du soir, vers les syzygies, étant pris pour l’unité, les intervalles du maximum des marées à la basse marée intermédiaire de chacun des quatre jours que nous avons considérés dans chaque syzygie seront, par l’article suivant,

La somme de leurs carrés est la valeur de qui, par conséquent, est égale à Cela posé, si l’on prend pour l’obliquité de l’écliptique, qui, à l’époque des observations précédentes, était d’environ et si l’on observe que, par la Table I, on a

(l)=1493^\mathrm{pi}{@j,}201,

l’équation (1) deviendra

La Table I donne

ainsi le résultat de l’observation est plus petit que celui de la théorie de Cette différence paraît trop considérable pour pouvoir être attribuée aux erreurs des observations ; mais l’expression de donnée par l’équation (1), suppose l’orbite de la Lune dans le plan de l’écliptique, tandis qu’elle lui est inclinée d’environ or, dans le plus grand nombre des observations solsticiales de la Table I, les nœuds de l’orbite lunaire étaient disposés de manière que, dans les solstices, la déclinaison de la Lune était de plusieurs degrés inférieure à l’obliquité de l’écliptique ; on doit, par conséquent, supposer moindre que cette obliquité dans l’équation (1), et, pour réduire son second membre à la valeur de donnée par les observations, on trouve qu’il faut supposer égal à C’est encore à peu près ce qui résulte des positions des nœuds de l’orbite lunaire dans les observations solsticiales de la Table précédente.