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Les expressions précédentes donnent

la valeur de dans ces expressions étant une moyenne entre les valeurs de et de relatives aux syzygies des équinoxes et des solstices. On voit ainsi que est à peu près double de la première de ces quantités est même plus que double de la seconde à Brest, à cause du facteur qui est positif dans ce port. Voilà donc un moyen simple de juger, par les observations, de l’effet des déclinaisons du Soleil et de la Lune sur les marées, et de comparer à cet égard la théorie aux observations.

XI.

Pour cela, j’ai fait usage des observations faites à Brest vers le commencement de ce siècle, et consignées dans le Recueil dont j’ai fait mention (art. I). J’ai considéré les deux syzygies entre lesquelles l’équinoxe ou le solstice était compris ; j’ai pris la somme des hauteurs absolues de la mer au-dessus du zéro de l’échelle d’observation, le jour même de la syzygie et les trois jours qui la suivent. Les hauteurs des deux marées de chaque jour ayant été très souvent observées, j’ai pris, pour hauteur absolue de la marée, la moyenne entre les hauteurs absolues des deux marées. Dans le très petit nombre de cas, où une seule des hauteurs a été observée, je l’ai corrigée pour la réduire à la hauteur moyenne, en faisant usage de l’excès d’une des marées sur