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cas et diminue dans le second cas. Pareillement, le Soleil étant apogée vers le solstice d’été et périgée vers le solstice d’hiver, les marées des solstices d’hiver surpassent celles des solstices d’été ; mais cet effet de la variation des distances est moins sensible pour le Soleil que pour la Lune, parce que l’excentricité de l’orbite terrestre est environ trois fois moindre que celle de l’orbite lunaire et que l’action du Soleil est trois fois plus faible que celle de la Lune.

X.

Pour démêler ces divers effets dans les observations, afin d’y comparer la théorie, il faut combiner ces observations de manière que chaque effet s’y montre séparément. Considérons d’abord l’effet des déclinaisons des astres. On ajoutera dans l’une des deux syzygies qui comprennent l’équinoxe les hauteurs moyennes absolues de la mer, du jour même de la syzygie et des trois jours qui la suivent. Le maximum de cette hauteur tombera entre ces observations. On ajoutera pareillement dans l’autre syzygie les hauteurs moyennes absolues du jour même de la syzygie et des trois jours qui la suivent. On fera ensuite de ces deux sommes partielles une somme totale que nous désignerons par L’effet des variations des distances du Soleil et de la Lune sera à peu près nul dans parce que le Soleil est dans sa moyenne distance à la Terre, vers les équinoxes, et que, si dans l’une des deux syzygies la Lune est apogée, elle est périgée dans l’autre. On peut donc supposer, dans égal à la moyenne distance du Soleil et égal à la moyenne distance syzygie de la Lune.

Si l’on ajoute les huit valeurs de correspondantes aux huit jours d’observation que nous venons de considérer, la somme des termes dépendants de sera