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Dans les quadratures des solstices,

ce qui donne

Les observations, réduites au temps moyen, donnent

La différence est dans les limites des erreurs des observations.

XV. Considérons maintenant les variations des intervalles des marées dues aux variations de la parallaxe lunaire. Pour cela, j’ai pris les heures des basses mers du matin et des hautes mers du soir, des jours des syzygies périgées du no X, et je les ai retranchées des heures correspondantes des troisièmes jours qui suivent ces syzygies. J’ai fait une somme de toutes ces différences, et je l’ai divisée par car il y a douze syzygies, et chaque syzygie produit trois retards journaliers relatifs aux basses mers, et trois semblables retards relatifs aux hautes mers. J’ai trouvé ainsi pour les retards journaliers des marées syzygies périgées. Un calcul semblable, fait sur les marées syzygies apogées du même numéro, m’a donné pour le retard journalier correspondant des mêmes marées. On voit donc que ce retard augmente et diminue avec la parallaxe lunaire. Le demi diamètre moyen apparent de la Lune était dans les syzygies périgées, et dans les syzygies apogées. Ainsi l’accroissement du retard journalier, dû à une minute d’accroissement dans le demi-diamètre lunaire apparent, a été Les observations anciennes m’avaient donné pour cet accroissement ; mais elles se rapportaient à des syzygies, tant équinoxiales que solsticiales. Il faut donc, pour ramener l’accroissement observé à l’accroissement moyen, le diviser par le carré du cosinus de l’inclinaison de l’orbe lunaire à l’équateur dans les observations précédentes, ce qui donne