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Apogée.Périgée.

Si l’on détermine la loi de ces nombres par les formules du no  I, on trouve

Apogée
Périgée

étant, comme dans le no  I, le nombre des intervalles pris pour unité et écoulés depuis la haute mer du soir du jour qui précède la syzygie.

Si l’on désigne toujours par et ce que nous avons désigné par là dans les nos I et suivants, on aura et pour les valeurs respectives de dans les hauteurs précédentes des marées apogées et périgées. La valeur de est près de trois fois plus grande dans le périgée que dans l’apogée : ainsi l’effet des distances de la Lune à la Terre se manifeste, non seulement dans les hauteurs des marées, mais encore d’une manière fort remarquable dans la loi de variation de ces hauteurs. La somme des deux valeurs de est Elle se rapporte à vingt-quatre syzygies équinoxiales ; elle doit être, par conséquent, les de la valeur de relative aux soixante-quatre syzygies équinoxiales du no  I, et qui est égale à Ces sont ce qui diffère très peu de la somme précédente. La somme des valeurs de relative aux marées apogées et périgées précédentes, est La valeur de relative aux marées syzygies du no  I, est dont les sont ce qui ne diffère que de environ de la somme précédente.

Comparons maintenant les expressions précédentes à la théorie. La différence des deux valeurs de est c’est l’effet du changement de la distance de la Lune à la Terre. Par ce qui précède, la hauteur de la marée due à l’action de la Lune sur la mer est, en