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phase, et employer les déclinaisons des astres qui ont lieu à ce moment. C’est ce que Newton avait fait dans la première édition de son Ouvrage. Il a pensé, dans les deux éditions suivantes, qu’il obtiens drait plus d’exactitude en considérant les actions des astres à l’instant même de la marée. Ce n’est pas le seul exemple des erreurs que l’on commet en cherchant à s’approcher de la vérité.

IX. Considérons maintenant le coefficient de ce coefficient, par ce qui précède, est, dans les syzygies des équinoxes,

on peut faire disparaître le terme en observant que le retard journalier des marées syzygies est, à fort peu près, comme on le verra dans la suite ; d’où il suit que, si l’on prend pour unité de temps, comme nous l’avons fait ci-dessus, l’intervalle de deux marées syzygies d’un jour à l’autre, et si l’on désigne par le mouvement synodique de la Lune dans cet intervalle, la formule de la hauteur des marées deviendra, pour le nombre d’intervalles, à partir du maximum,

Voyons maintenant comment on peut y faire entrer les inégalités du mouvement lunaire. Si l’on développe, dans une série d’angles croissants proportionnellement au temps, la fonction

en désignant cette série par