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même temps que lui par l’intersection de cette orbite avec le plan de l’équateur. Le second astre, représenté par correspondrait constamment au point de cette intersection. Le maximum des hautes marées de l’astre a lieu vers la conjonction ou l’opposition des deux astres fictifs, lorsque la haute mer du premier coïncide avec celle du second. Le minimum des hautes marées a lieu vers les quadratures de ces astres fictifs, lorsque la haute mer du premier coïncide avec la basse mer du second. Ce maximum et ce minimum donneront donc le rapport de leurs actions et, par conséquent, la fraction Si cette fraction surpasse l’unité, l’action de l’astre est augmentée par les circonstances locales et par le mouvement de l’astre dans son orbite, ce dont j’ai fait voir la possibilité dans le no 18 du Livre IV de la Mécanique céleste ; est égal à Sans l’accroissement dû au mouvement de l’astre fictif la hauteur de la mer qu’il produit serait, en négligeant

L’accroissement en hauteur de la mer, dû au mouvement de l’astre est donc

ce qui est conforme au no 20 du Livre IV de la Mécanique céleste, en observant que est ce que nous avons nommé dans le numéro cité, et que est ce que nous avons désigné par

Supposons maintenant que les quantités et se rapportent au Soleil, et marquons d’un trait les mêmes quantités relatives à la Lune ; on aura, par l’action réunie de ces deux astres, et en n’ayant égard qu’aux inégalités dont la période est d’environ un demi-