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donc qui devient ici On trouve ainsi la probabilité que l’erreur est hors des limites égale à une fraction dont le numérateur est l’unité, et dont le dénominateur surpasse suivi de vingt-cinq zéros. On ne peut donc pas douter que la différence observée entre les valeurs de relatives aux solstices et aux équinoxes, ne soit l’effet d’une cause spéciale qui diminue cette valeur dans les solstices.

La même cause est indiquée avec une probabilité plus grande encore par la différence des valeurs de relatives aux équinoxes et aux solstices, différence égale à Le poids de cette différence, par ce qui précède, est il devient, en substituant les valeurs de et de relatives aux valeurs de d’où il suit que les erreurs également probables des différences relatives aux valeurs de et de sont entre elles comme à La différence observée des valeurs de répond ainsi à environ de différence entre les valeurs de différence beaucoup moindre que la différence La cause dont il s’agit est donc à la fois indiquée par les hauteurs des marées dans les équinoxes et dans les solstices, et par les lois de leur variation, avec une extrême probabilité qui ne laisse aucun doute. On peut observer ici que le poids précédent de la différence des valeurs moyennes de relatives aux syzygies des équinoxes et des solstices, est aussi le poids de leur somme comme il est facile de le voir. On aura, d’une manière plus approchée, le poids de la différence en formant, pour chaque année, la différence des valeurs correspondantes de relatives aux équinoxes et aux solstices. Voici le Tableau de cette différence :