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étant la hauteur de l’atmosphère supposée, au-dessus du niveau de la mer, en sorte que est la hauteur du point du sphéroïde correspondant à au-dessus de ce niveau, hauteur que l’on peut déterminer au moyen du baromètre.

Cette équation peut se déduire directement de l’équation de l’équilibre au-dessus de la surface des continents, en observant que cette équation est donnée par l’équation (1) en y changeant en , représentant ici la somme des molécules de la mer, divisées par leurs distances respectives au point de l’atmosphère que l’on considère, et en substituant pour

On peut supposer, pour plus de généralité, que comprend encore la somme semblable relative aux montagnes et même aux cavités de la surface du sphéroïde terrestre, en observant que, par rapport à ces cavités, devient une quantité négative. La pesanteur sera donnée par la différentielle du second membre de l’équation (1), prise par rapport à et divisée par en y supposant

et en y changeant en Si l’on en retranche l’équation (1) multipliée par et si l’on observe que l’on a

on aura

Si l’on substitue, au lieu de sa valeur ou, à fort peu près, on aura l’expression précédente de expression qui, comme l’on voit, embrasse les attractions des montagnes et, généralement, tous les effets des irrégularités du sphéroïde terrestre, pourvu que le point attiré en soit éloigné, car cette condition est né-